Cet article n’a rien de glamour, ni de politiquement correct, traite même d’un sujet tabou pour certains ! Et oui, je vais vous parler de votre caca, matière fécale, merde, shit, excrément… j’emploierai le mot anglais POOH, je le trouve plus « mignon » à mon goût, oh beurk ! Allons cessons de plaisanter.

J’ai étudié durant plusieurs années la médecine indienne, l’ayurvéda qui met l’accent sur le feu digestif. Selon son dosha : vata, pitta, kapha (type de constitution), nous sommes prédisposés à être constipé, ou au contraire sujet à la diarrhée. Cela dépend de notre feu digestif, notre faculté à digérer. Le bon fonctionnement de nos intestins est primordial à notre santé générale.

N’entend-on pas dire que notre ventre est notre deuxième cerveau. Il y a un lien entre notre santé physique et mentale, notre façon de manger et notre système digestif. Plusieurs études prouvent que des problèmes intestinaux peuvent être à l’origine de maladies mentales telles que la dépression mais aussi l’autisme, l’hyperactivité, les troubles de l’attention…

Durant toute ma vie, j’ai eu des problèmes intestinaux. Sujette à la constipation, à des crises de colites, des pertes de sang, j’ai le syndrome de l’intestin irritable, la colopathie fonctionnelle que j’ai réussi récemment à soigner grâce à mon régime sans gluten, mais aussi en prenant conscience que ce n’était pas « mal » d’aller aux toilettes. En tant que femme, il n’est pas très glamour de parler de nos visites aux petits coins. Je me suis cachée toute ma vie pour y aller. Alors que nos amis mâles ont beaucoup moins de complexes à s’y rendre, à y rester de très looooonnnngs moments avec lectures, smartphones…. Et sans en éprouver aucune gêne !

J’ai une anecdote avec ma petite fille de 7 ans :
Je me suis rendue compte très récemment que ma fille était constipée. Effectivement, je ne savais pas quand elle faisait son pooh… Je lui ai posé la question à savoir depuis quand elle n’avait pas été aux toilettes. Elle était toute gênée, elle me répondit qu’elle ne savait pas. Je lui demande alors si elle y allait à l’école. Elle me dit offensée « mais non !!! ». J’insiste en demandant si elle a l’habitude d’y aller tous les jours. Elle se sentit de plus en plus mal à l’aise. J’ai compris qu’il fallait vraiment lui parler de l’importance que cela avait. Elle s’exclama alors que c’était sale et que de toute manière que moi-même, sa mère, je n’allais jamais aux toilettes car j’étais une princesse ! Je me suis souvenue alors que je lui avais dit cela quelques années auparavant en plaisantant car moi non plus je n’ai jamais été très à l’aise avec ce sujet, ce qui me vaut d’ailleurs très souvent les moqueries de mes hommes à la maison (mon mari et mon fils…. Non je n’ai pas plusieurs maris !)

Qui aurait cru que des années plus tard, ma fille croirait toujours à cette histoire farfelue et surtout qu’elle mettrait en péril sa santé intestinale. Après une cure de purée de pruneau, d’eau d’Hépar et une cure de probiotiques, nous avons rétabli son système digestif et surtout nous avons dédiabolisé le fait de faire pooh. Désormais, je lui demande de me montrer son pooh pour savoir comment se portent ses intestins. Désormais elle me prévient chaque jour qu’elle va aux toilettes, revient en courant me préciser que ce n’est pas pour faire pipi, mais pour autre chose… Nous en plaisantons en famille, et même à table ! Ce n’est plus un sujet tabou…

Alors oui, c’est super important de regarder son pooh. Quelle consistance, quelle couleur, quelle odeur… grâce à ses facteurs, nous pouvons savoir si nous avons un bon transit et si nous sommes en bonne santé.

Le pooh est composé d’eau, de nourriture non digérée, de bactéries, de mucus et de cellule mortes.

Alors maintenant, analysez !

L’odeur

Le pooh sent mauvais, c’est normal ! Mais une odeur anormale voire nauséabonde peut être due à un changement d’alimentation, ou certaines causes médicales (maladie coeliaque, infections des intestins, malabsorption…)

La fréquence

Elle varie selon les personnes. Il est coutume de dire une selle pour chaque repas mais cela dépend du type d’alimentation, du caractère émotionnel de chacun. Le mieux est de se soulager à heure fixe. Le pooh du matin à jeun traduit d’une bonne digestion du repas de la veille. 1 à 3 fois par jour est une bonne fréquence.

La flottaison

Un pooh normal flotte un instant et plonge lentement au fond des toilettes. Un pooh qui coule à pic signifie une alimentation pauvre en fibre. Un pooh qui flotte traduit un excès de lipides non digérés, des excès de gaz ou de malabsorption des nutriments.

Vous ne regarderez plus votre pooh de la même manière…

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