Trop, c’était peut-être trop, mon tempérament passionné me pousse toujours à aller trop loin et pourtant mon corps me donnait des signaux d’alerte.

Une perte d’énergie, des petits virus, des ganglions qui réapparaissaient et une certaine lassitude se faisaient sentir depuis plusieurs semaines. Et voilà mon corps a lâché… je suis en pleine crise de cruralgie depuis presque 2 semaines.

J’ai senti une douleur dans l’arrière de mon genou gauche lors d’un cours de yoga, en montrant la posture de la pince assise, ce qui me vaut aujourd’hui un kyste poplité… Le lendemain, j’ai senti une autre douleur dans l’intérieur de ma cuisse droite, mon fessier mon genou droit lors d’un autre cours en montrant la posture du danseur… et hop une cruralgie suite à la « déchirure » de mon psoas.

C’est entièrement de ma faute, j’ai été trop négligente envers moi-même alors que je passe mes journées à dire à mes élèves et mes coachés de prendre soin d’eux, d’écouter leur corps…

En fait, quand je donne un cours, je ne pratique pas vraiment, j’évite pour ne pas fatiguer mon corps, mais je montre certaines postures quand les explications et les ajustements ne suffisent pas. Résultat, je me fais mal, car le corps n’est pas prêt à rentrer dans ces postures sans l’échauffement nécessaire, la respiration n’accompagne pas la posture car en tant que professeur, je parle beaucoup et montre les postures en parlant, je suis quasiment en apnée tout le temps… Je montre trop souvent à froid une posture souvent difficile, demandant de la souplesse… ce que j’oublie c’est que l’exécution de la posture est facile pour moi car je suis hypermobile et hysperlaxe à cause de ma maladie : le syndrome Ehlers Danlos, mais que mes muscles eux ne sont pas préparés à une telle intensité.

Durant ces 12 derniers mois, je n’ai pas pratiqué le yoga assez régulièrement pour moi, soit c’était à outrance durant les stages, formations ou retraites, soit seulement quelques postures durant mes cours ou en tournage de mes vidéos (en parlant et donc en apnée). Etant trop fatiguée et débordée par mes 2 métiers et toute la partie communication, réseaux sociaux… je n’avais plus la force et le temps d’aller prendre des cours de yoga pour moi de manière régulière… Je me suis usée, abimée alors que le yoga a tant fait pour moi et ma santé…

Trop travailler, trop de cours, trop de temps à courir après une communication et de nouveaux clients… 2 ans à travailler sans relâche pour au final ne pas avoir les résultats escomptés et ne pouvant toujours pas vivre de mes passions, simplement juste honorer les factures professionnelles… Qu’il est bien difficile d’être entrepreneur de nos jours surtout dans le monde du bien-être en ayant en plus une maladie génétique…

Je dois à présent équilibrer ma vie autour de mon activité professionnelle, ma vie familiale, ma vie sociale et aussi prendre du temps pour moi !

Je suis devenue une newtrition coach et j’ai la chance d’avoir intégré un collectif de coachs en nutrition, bien-être ou sportif et grâce aux conseils et au coaching de Ludo Pollet, créateur de Newtrition Coach, je sais que je vais parvenir à trouver cet équilibre !
Car un coach aura toujours besoin d’un coach !

Comme prévu, je pars dans quelques jours vers mon île de cœur, l’Ile Maurice. Contrairement à ce que vous pouvez peut-être penser, je n’y vais pas en vacances. Je vais certes prendre quelques jours pour me remettre de ma cruralgie mais je ne vais pas m’arrêter de travailler pendant 3 mois. J’ai déjà plusieurs projets professionnels là-bas, je continue bien sûr à suivre mes coachés en nutrition à distance (la magie d’internet, de skype, WhatsApp…), je dois tourner mes vidéos de yoga pour les mettre en ligne mais j’ai aussi une commande de vidéos pour une entreprise privée… non je n’y serai pas en vacances et peut-être même que j’y travaillerai plus qu’à Biarritz… mais au rythme des îles…

N’oubliez pas de prendre soin de vous et de vous écouter, c’est le plus important pour trouver votre équilibre et le bonheur !

1 réflexion au sujet de « Le trop, l’ennemi du bien ? »

  1. Merci pour ton honnêteté. On a tendance parfois à occulter cette partie du métier de prof de yoga…oui il faut prendre soin de nous avant tout. Mais je pense qu’il y a un autre problème aussi, nos métiers ne sont pas tellement « valorisés » ce qui ne nous permet pas forcément d’en vivre correctement. Les français associent le bien être à la gratuité…je vois une grande différence entre les élèves suisses, qui considèrent un cours de yoga comme un cours de maths : c’est à dire ils sont prêt à donner un prix juste. Et en France où la concurrence avec les associations est impossible à tenir niveau tarif. Alors ça demande énormément de communication, de marketing…mais tu as en toi les ressources et peut-être que les choses s’aligneront plus vite que ce que tu penses: j’y crois ?? des bisous

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